L’État congolais a déposé une plainte au Tribunal de grande instance de Brazzaville contre la Société nationale d’électricité du Sénégal (SENELEC), pour non-respect des clauses du contrat d’affermage signé mi-février de l’année en cours entre les deux parties.
Il est reproché à la SENELEC d’avoir signé le contrat d’affermage avec le gouvernement congolais sans que la SOCELEC, filiale congolaise de la SENELEC, ne soit impliquée dans la signature actée par les deux parties le 3 janvier 2025 et l’immatriculation en date du 20 février 2025. En outre, un seul administrateur congolais siège au Conseil d’administration de la SOCELEC, en la personne de Bruno Nianga.
Les capacités financières nécessaires à la bonne exécution de ce contrat d’affermage n’ont jamais été exposées aux autorités congolaises par la SOCELEC. À cela s’ajoutent des fonds inexistants de l’ordre de 300 millions de dollars américains.
Dans ce dossier s’accumulent également des soupçons appuyés de corruption, actuellement sous enquête, ainsi que des dépenses pharaoniques et un train de vie exceptionnel du Directeur général de la SOCELEC, constatés à Brazzaville. Parmi ces dépenses figurent un appartement de fonction à 4,5 millions de Francs CFA de loyer mensuel et un véhicule de modèle VX, alors même que la SOCELEC n’a pas encore démarré ses activités au Congo.
Un audit des comptes et de la gestion de la SOCELEC est désormais préconisé concernant les multiples transferts financiers effectués par le Directeur général de SOCELEC, Papa Mamadou Diop, vers le Sénégal via le marché noir financier, ainsi que les déclarations choquantes faites par le personnel de SOCELEC ultérieurement renvoyé par ce dernier. Ces événements ont suscité un mécontentement marqué des hautes autorités congolaises.
L’État congolais considère avoir été abusé par la SOCELEC et met en cause la responsabilité de la SENELEC. Une rencontre est envisagée à Brazzaville entre les conseils juridiques de la SENELEC-SOCELEC et l’instance compétente désignée par la Présidence de la République du Congo pour le suivi de ce dossier.
Il est également prévu, dans les tout prochains jours, une table ronde à Brazzaville réunissant les conseils juridiques de la SENELEC-SOCELEC et les syndicats congolais.
Rappelons que le contrat conclu entre l’État congolais et la SENELEC-SOCELEC confiait à cette dernière la gestion, l’entretien et la responsabilité d’améliorer la qualité du réseau de distribution d’électricité pour une durée de dix ans.
📱 Toute l’info, tout le temps, directement sur WhatsApp 👉 https://www.vox.cg/whatsap