les-acteurs-forestiers-sont-appeles-au-respect-des-obligations-sociales-et-clip-–-vox-congo
Société, Trends

Les acteurs forestiers sont appelés au respect des obligations sociales et CLIP – Vox Congo

Le responsable du projet forêt, gouvernance, marché et climat (FGMC) à la Rencontre pour la paix et les droits de l’Homme (RPDH), Fabrice Kimpounou a indiqué le 30 juin à Pointe-Noire que le document soumis à la presse, soulignait l’importance du respect des obligations sociales des entreprises forestières et de l’application du consentement libre, informé et préalable (CLIP), en particulier dans les départements de la Lékoumou et du Kouilou.

« Ces principes visent à assurer la consultation et la participation des communautés locales et des populations autochtones (CLPA) aux décisions relatives à l’exploitation des ressources naturelles sur leurs terres, tout en garantissant qu’elles bénéficient équitablement des retombées économiques et sociales », a informé Fabrice Kimpounou.

Partant de son ossature législative comme en témoigne la loi 33-2020 du 8 juillet 2020 portant code forestier, la République du Congo défend une gouvernance forestière basée sur l’inclusivité, la concertation et la participation effective de toutes les parties prenantes au processus décisionnel afin que les Communautés locales et populations autochtones (CLPA) jouissent des retombées de l’exploitation de leurs ressources forestières et que qu’au niveau macroéconomique l’État parvienne à faire du secteur bois un des potentiels leviers de la diversification de son économie qui souffre jusqu’ici d’une dépendance fort criante et alarmante au pétrole (plus de 80 % du budget).

« Malheureusement, de nombreuses enquêtes et séances de sensibilisation effectuées par la Rencontre pour la paix et les droits de l’homme (RPDH) font état du statu quo sur le terrain. Les témoignages recueillis auprès des CLPA, les recherches documentaires et les échanges avec les administrations parties prenantes (économie forestière, agriculture, environnement, etc.) ainsi que les compagnies et les ONG sœurs mettent ostensiblement en lumière de multiples cas de non-respect des mécanismes de partage de bénéfice (cahiers de charges et fonds de développement local), a fait savoir le responsable du projet forêt, gouvernance, marché et climat lors d’une conférence de presse.

Les présentes retrouvailles avec la presse consistaient à montrer au quatrième pouvoir l’ampleur des dégâts commis par les entreprises et le laxisme ou l’incurie, voire le laxisme des pouvoirs publics quant à l’application des textes en vigueur, alors que ces textes de par leurs formes et leurs fonds épousent ad litteram et in extenso les nouveaux paradigmes édictés par les institutions internationales.

En faisant abstraction des principes tels que le Consentement libre informé et préalable (CLIP), le Congo rame à contre-courant d’une diplomatie écologique défendue par le Président de la République aux tribunes d’institutions internationales, une diplomatie verte ou écologique pourtant saluée à l’échelle planétaire.

Ces défaillances dont font montre le Congo en matière d’application font penser à des experts à une sorte de «green washing», étant donné que le Congo montre le visage où la gouvernance forestière est prise en otage par des cartels qui militent en défaveur de la lutte contre le changement climatique et in fine le développement durable.

Notons que, laRPDHavec l’appui de son partenaire Fern et les financements du FCDO et de NORAD dans le cadre des programmesFGMCetNICFI, a élaboré cette note pour évaluer l’état des engagements sociaux et du CLIP, et formuler des recommandations en faveur d’unegouvernance forestière plus équitable, participative et respectueuse des droits humains.

📱 Toute l’info, tout le temps, directement sur WhatsApp 👉 https://www.vox.cg/whatsap