Le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de la Population, Donatien Moukassa a indiqué le 26 août à Brazzaville, que le lancement du fonds d’urgence pour la riposte contre l’épidémie de choléra, initié par la Croix-Rouge congolaise visait à renforcer le dispositif de lutte contre cette maladie qui sévit actuellement dans le pays, avec plus de 500 cas enregistrés et 35 décès, soit un taux de létalité de 7,1 %. Une situation alarmante qui justifie une action concertée et urgente.
« À l’heure actuelle, l’épicentre situé sur l’île Mbamou est en nette régression. Toutefois, une forte concentration de nouveaux cas est observée dans le département sanitaire du Congo-Oubangui, notamment dans les districts de Mossaka, Loukolela et les villages environnants, où la situation demeure préoccupante. L’expertise de la Croix-Rouge en matière de sensibilisation, d’assainissement de l’eau et de prise en charge des populations affectées témoigne de son engagement dans la lutte contre cette épidémie », a souligné Donatien Moukassa lors de la cérémonie officielle de lancement du fonds d’urgence pour les secours en cas de catastrophe (DREF) pour la riposte contre le choléra.
Le lancement officiel du dispositif, appelé DREF pour la riposte du choléra, traduit également la volonté de la Croix-Rouge congolaise d’appuyer le gouvernement dans ses efforts de riposte. Cette initiative met en lumière les actions concrètes qui seront menées par l’organisation, en tant qu’auxiliaire des pouvoirs publics. Elle ambitionne de bâtir des communautés plus résilientes, capables de faire face aux urgences sanitaires.
« Notre stratégie consiste à détecter plus rapidement les cas de choléra afin de mettre en œuvre les mesures nécessaires pour en contenir la propagation. Elle inclut également la distribution d’eau potable dans les localités affectées et la sensibilisation des populations aux bonnes pratiques d’hygiène », a précisé Malik Loemba-Makosso, premier vice-président de la Croix-Rouge congolaise.
Le projet DREF choléra s’articule autour de trois axes principaux : le renforcement de la surveillance épidémiologique communautaire, la promotion de l’hygiène et de l’assainissement, y compris la potabilisation de l’eau et la désinfection des zones à risque, ainsi que la communication sur les risques et l’engagement communautaire, a-t-il ajouté.
La Croix-Rouge congolaise bénéficie, dans ce cadre, d’un financement de l’Union européenne à travers le Fonds d’urgence pour les interventions en cas de catastrophe (DREF) de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).
« L’Union européenne a débloqué 220.000 euros, soit environ 144 millions de francs CFA, en aide humanitaire. Ce financement vise à soutenir les efforts de la Croix-Rouge congolaise, notamment pour fournir de l’eau potable, des soins de santé, des services d’assainissement et renforcer l’engagement communautaire », a déclaré Anne Marchal, ambassadrice de l’Union européenne au Congo.
A travers la mise en œuvre des activités du projet DREF Choléra, la Croix rouge Congolaise, entend apporter contribution à la réponse contre l’épidémie dans les zones ayant notifié des cas notamment à Mossaka, îlle Mbamou et dans la Likouala.
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